Pas facile d’acheter un tableau.
Deux techniques : être Uber rationnel : cote de l’artiste ? Réputation de la galerie ? Etat du marché ? Investissement, décoration ? Ou se laisser emporter dans la toile et oublier tout le reste.
J’en suis pas encore complètement la, à cause de cette culpabilité JC qui me dicte la raison (quand même, c’est pas donné, ca sert a rien, j’ai pas d’appart, blablabla) mais moi et my love faisons beaucoup de progrès.
Nous avons tourné autour du pot pendant plusieurs mois, le temps que le marché de l’art indien, si glamour cet été se casse la gueule sévère et que notre « investissement » devienne achat compulsif.
Plus question de raison, juste de l’amour et les poils* quand on regarde cette ville indienne dans le crépuscule. On sait que c’est Baroda (au Gujarat) mais pour nous c’est Metropolis, la ville indienne, aux immeubles bas (les grandes tours sont encore rares), aux odeurs de massala, aux bruits de rickshaw qui a du mal a démarrer, aux conversations entre deux taxi wallas qui s’apprêtent à passer la nuit allongés à l’arrière de leur padmini premier de moins de 25 ans (les plus de 25 ans sont condamnés a la casse), aux aboiements des « chiens morts des carrefours » et surtout, SURTOUT aux lueurs de néons. Cet éclairage, trop violent, trop blanc, trop mélancolique qui fait vibrer quelque chose loin loin loin dans mes entrailles.
Dans MA VILLE il y a tout ça et ma ville est dans ma chambre.
*expression familiale très distinguée pour désigner la chair de poule
MA VILLE : METROPOLIS II (Aquarelle, sur acrylique dorée base papier), Indrapramit Roy, Hacienda Galerie, exhibition Bricks and Mortars
Hacienda : www.indiancolours.com
alors là bravo!
super bien écrit, super bien senti,
super poilu ton tableau!
j’adore!