Rentrée des classes

J’ai l’impression d’être une dinde dans un four qui attend l’arrosage, qui ne vient pas. Toutes les sources météo que je consulte fébrilement s’accordent pour dire que la pluie tant attendue arrive, par le vol direct de paris, dans la nuit de vendredi à samedi. Préparez les saris, c’est soir de fête.

En attendant laissez moi vous parler du mois de juin. Pour moi, petite européenne, le mois de juin a toujours signifié la fin des emmerdes : fin de l’année scolaire, fin des partiels, fin des résolutions débiles de rentrée (promis cette année je me remets à la danse mais je suis qu’une grosse feignasse, et on est en juin et j’ai toujours pas retrouvé mes chaussons), fin d’un truc et donc début d’un autre, les vacances.

Sous nos latitudes tropicales, juin = rentrée scolaire = pluie (????) = nouveau cycle de la vie.

Ma petite rentrée à moi, c’est un nouvel habillage bloguesque, à défaut de physique (je colle toujours autant), des liens et des plats du jour.

Pour ma boulette (bientôt 4 ans), aujourd’hui c’était la rentrée, la vraie, dans la « big school ». Même si elle a commencé la journée par couiner « mama, i don’t want to go to the big school, i’m so scared », (hop, je vous glisse mine de rien que ma fille, mon astre, est polyglotte…!!!) finalement elle a mis son uniforme, chaussé son cartable rose et disparu dans une marée verte et blanche à petits carreaux. Deux très très longues heures plus tard, elle a été recrachée dans la cour, un sourire aux lèvres et manifestement contente de l’expérience.

Les rues de la ville sont à nouveau envahies, à toute heure du jour, et même parfois de la nuit, de collégiens multicolores. A cause du manque de place dans la mégalopole, les écoles tournent presque en 3×8. Certains commencent à 7h et d’autres finissent après 18h. Les bus jaunes et bringuebalants créent des bouchons d’enfer et des gamins rigolards nous coulent des regards malicieux du haut de leur fenêtre grillagée. ça braille partout et dans toutes les langues. Les filles ont toutes des nattes avec des rubans et parfois elles se retrouvent dans un wagon du local fast train, arrêté à cause d’une grosse averse ( non, la pluie n’est pas arrivée le temps que j’écrive ces quelques phrases – je puise dans mes souvenirs d’un autre siècle), il fait nuit, l’éclairage blafard du train se reflète dans l’eau stagnante qui inonde les voies, les saris bruissent, nous sommes dans un wagon ladies, un bouquet de voix fluettes et incroyablement mélodieuses s’élève, les collégiennes chantent et moi j’ai envie de rester là pour toujours.

 

boulette en uniforme

school bus

 

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