C’était bien les vacances en France, mais j’ai pas compris pourquoi :

y’avait pas des gars à Roissy pour pousser mon charriot ou porter mes enfants,

le taxi m’a craché à la gueule  » t’as qu’à marcher Morue » quand je lui ai dit où je voulais me rendre – à peu près à 100 m. Marcher, mais je sais même plus ce que ça veut dire,

j’ai pas réussi à étaler le camembert sur le chapati qui me restait du pic nic avion, préparé par ma chère voisine et composé de 450 chapatis, gulab jamun, mithai sandwitch, bhel puri, sev puri et tous les puris qui ont pourri l’avion,

y’avait pas trois mecs dans la cabine du péage, un pour faire le lien entre ma main et la main de l’autre, l’autre pour mettre un tampon sur le ticket, et le dernier pour superviser le tout,

Et puis, mon regard s’est vidé quand mon petit frère m’a lancé : quoi ? tu connais pas MGMT ? tu vis sur Mars ou quoi ?

Un retour sur terre s’avérait indispensable si je voulais retrouver le respect de mes proches.

J’ai enfilé un jean, rigidifié mon cou  pour être à l’abri de tout dodelinage intempestif, recyclé mon sari en abat jour et foncé acheter les instruments de ma réadaptation : Technikart, les Inrocks, Voici et voilà.

Je peux maintenant affirmer qu’MGMT c’est bien, mais pas top, qu’il y a compet’ entre Carla et Nicolas pour savoir qui rentre le mieux son ventre, que les Jonas Brothers existent, que le rayon romans français de la Fnac est trusté par 4 personnes (je vous laisse deviner lesquelles : un indice il y 2 femmes et 2 hommes) qu’FX est une vraie pétasse et qu’Angie a un petit cœur fragile derrière son 95G.

Finalement je suis peut être aussi bien sur Mars.