Une bonne pelleté de poésie pour illustrer la schizophrénie qui guette sans relâche tes chaussures qui brillent.
La poétesse est l’auteure du blog Système D.
C’était le soir depuis déjà longtemps
Pas de lune pour éclairer les mendiants
Le nuage gris flottait toujours sur la ville
Pris dans les phares du taxi en vrille
Soudain trois hommes en slip dans le noir
Se lavaient comme ça sur le trottoir
Près d’un chantier, leur maison
Avec l’eau des égoûts, au savon
Trois fois rien pour pleurer
Toi qui commences à te blinder
Pourtant l’image pèse sur ta conscience
Tu t’apprêtais à aller faire bombance
ce matin, en allant au bureau, je suis passée devant les cahutes des hommes de chantier, tu sais ceux qui sont sous les tôles ondulées, à même le sol. Il était 8h00, les enfants de 3 ans aidaient à porter les seaux d’eau après avoir trié les ordures. J’ai pensé à mon petit bout à moi, toujours en train de dormir paisiblement dans son lit quand j’ai quitté la maison, avec sa petite tête toute mignonne. Je me suis dis qu’on n’avait vraiment pas tous la même chance a la naissance.
Je n’en ai pas fait un poème, âme poétique me manquant, mais le tien aurait pu s’appliquer.
tout à fait d’accord avec toi Maya, je revois ma route du matin, mêmes pensées pour ces familles… Comme quoi, même lorsqu’on se croit blindée, on ne l’est pas complètement! bises à toutes les deux !