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Cliché # 5 : l’Argentin est intello

Hier, j’ai croisé ma voisine.

Au lieu de me demander si j’avais rapporté des havaianas de mon séjour à côté de Paraty, au Brésil*, elle m’a demandé si j’avais acheté des aquarelles des artistes brésiliens divins qui sont légion dans la région.

Parfois, je me demande si je ne suis pas un peu trop basique pour vivre en Argentine, surtout quand je regarde mes pieds.

La famille Patel en vacances au Brésil.

* le Brésil a de nombreux avantages : la caïpirinha, la bossa nova, et une frontière avec l’Argentine.

L’Eau, l’Air, la Terre, la Fuego

Toi aussi, tu t’es un jour demandé qu’est devenue La Fuego ? Non?

Voiture de légende, fleuron de l’automobile ‘Made in France’, star internationale (apparition dans K2000, sisi),  unique, à mi chemin entre la voiture de papa et le coupé de Jacky, avec un plafonnier, un essuie glace arrière et même des feux anti-brouillard.

Elle est là, on l’a trouvée.

Photo : Sanjay Patel

Elle participe à des courses folles

Elle a un club rien que pour elle.

La Fuego, abandonnée par ses fans européens a trouvé le repos et la gloire pour toujours dans le pays de la terre de feu (désolée).

Quien es esa chica ?

INTRODUCING

Cristina K, aka, LA PRESIDENTA !

Critina c’est la bonnasse de la classe. Celle qui est toujours au premier rang sur la photo.

(Angela n’a aucune chance)

Celle qui aimerait bien se taper le capitaine de l’équipe de foot

Mais qu’est pas trop difficile

(Cristina avec Hugo)

(Cristina avec Nico)

(Cristina avec Evo)

(si ton prénom finit en O et que tu es puissant tu as toutes tes chances)

Elle n’est pas complètement sossotte non plus, faut pas déconner, elle va pas coucher avec n’importe qui comme toutes les autres pétasses.

(Cristina avec Dodo)

(ah non même avec un ‘o’, aucune chance- NDLR : au moment de la photo, il était encore puissant)

(Cristina avec Sivio)

(pareil)

Comme elle est fille, elle bitch avec sa BFF dès qu’elle peut

(attends, t’as vu les dents de la morue derrière ?)

et comme elle est aussi chic fille, elle n’hésite pas à donner de bons conseils à son meilleur ami dans la merde

(Zapa, chéri, t’en fais pas, t’as qu’à faire comme nous : niquer le FMI)*

Et puis, elle n’est jamais contre un peu de glitter

Cristina avec Sean (ma mère lit ce blog)

Cristina avec Ricky (ma mère et ma belle mère lisent ce blog)

Et à tous ceux qui la critiquent elle dit « même pas peur, je ne tremble devant rien ni personne, Will aux Malouines, RAF (plus ‘Rien à F…aire’ (ma mère lit ce blog) que Royal Air Force mais t’avais compris) »**

Mais, au fond,  dans son petit cœur, elle se dit que ce qu’elle aimerait vraiment, c’est chanter au balcon, comme l’autre***.

* en 2003, après la crise économique TOTALE de 2001 qui a laissé l’Argentine mourante, Nestor Kirchner, président de 2003 à 2007, accuse le FMI d’être la cause principale de la débâcle et décide de ne pas rembourser la dette de l’Argentine (con dos cojones!). Nestor gagne le bras de fer et réussit à redresser le pays. En 2007, Nestor ne se présente pas, mais sa femme Cristina, oui.  Elle est élue. En 2010, Nestor meurt d’un arrêt cardiaque. Cristina est ré-élue en 2011.

** Les malouines sont des îles au large de l’Argentine, sous contrôle britannique depuis 1833. En 1982, les argentins décident que ça va bien maintenant, les malouines c’est chez nous et débarquent sur les plages. Malheureusement pour eux, en face y’avait Thatcher. Ils sont renvoyés chez eux, la queue entre les jambes, moins de trois mois plus tard. Depuis, c’est tendu. Et en ce moment plus que d’habitude. William, the prince, est là bas, soit disant pour s’entraîner à être un joli soldat, mais dans le doute, l’Argentine vient de déposer une plainte à l’ONU contre la Grande Bretagne pour militarisation de l’atlantique sud. Et puis une petite crise des malouines ça permet d’attirer l’attention sur autre chose qu’une crise économique latente  (déjà en 82). En plus, Sean Penn est contre la dominance Britannique. Et si tu te demandes pourquoi toute cette violence pour des petites îles de rien du tout où il fait très froid, c’est parce qu’en plus de quelques pingouins y’a beaucoup de pétrole, forcément.

*** Evita, Eva Perón, deuxième femme de Juan Perón, président de la république Argentine de 1946 à 1955 et de 1973 à 1974, elle est une icône de l’Argentine, un cliché aussi (Andrew LLoyd Webber lui a consacré une comédie musicale et Alan Parker un film, c’est dire). D’origine modeste, elle assure le lien entre son mari et la classe ouvrière. Elle a eu une très grande influence pour l’obtention de la plupart des acquis sociaux du pays, notamment le vote des femmes, la sécurité sociale, les congés payés et plus largement les droits des travailleur et le rôle des syndicats. Elle meurt à 33 ans.

Cliché #2 : El Maté

Le new yorkais est pressé, il a toujours un truc à faire ou le monde à sauver. Le new yorkais ne peut pas perdre de temps, jamais, Time is Money, alors le new yorkais boit son café dans la rue, en marchant d’un pas rapide, tout en gueulant dans son téléphone des trucs supers importants (it’s like you know).

(exemple de new yorkais buvant du café. y’a pas que les bombasses qui en boivent, mais les autres, personne ne les prend en photoje sais qu’elles ne sont pas new yorkaises, –  who do you think i am ? – mais You know what I mean)

Le Porteño (c’est comme ça qu’on appelle les habitants de Buenos Aires, parce que Buenos aires est un port j’imagine, non ?), boit du maté.

Le maté (ou yerba maté) est un mélange d’herbes qu’on place savamment dans une petite calebasse, la poudre en haut, les feuilles en bas, on retourne dans un sens, dans l’autre, on place les feuilles en diagonale, on tasse, on tourne encore une fois. Apres, on verse de l’eau frémissante sortie tout droit du thermos. Puis on aspire le tout grâce à un petit ustensile drôlement pratique à mi chemin entre la cuillère, le filtre et la paille (je cherche activement d’autres utilités à cette chose nouvelle dans mon paysage). Quand il n’y a plus d’eau, on en rajoute, d’où l’utilité du thermos à proximité. Le maté est très amère, alors parfois il faut rajouter du sucre et donc avoir un récipient avec du sucre dedans à portée de main, et une cuillère.

Résumons : le buveur de maté a donc besoin d’une calebasse, du paquet de maté, d’une bombilla (c’est le nom de la chose paille), d’un thermos et d’un Tupperware plein de sucre. Le maté se boit si possible assis (avec tout le bordel à trimballer c’est sur que c’est plus simple, mais on trouve aussi des buveurs de maté debout et qui marchent, forcément pas trop vite), en groupe et la tradition veut qu’on le passe de mains en mains dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour ralentir le temps.

Le porteño boit autant de maté que le new yorkais de café.

(Le buveur de maté solitaire)

(Les buveurs de maté en groupe)

(Les buveurs de maté sportifs)

(Les buveurs de maté ambulants)

(Les buveurs de maté romantiques)

(Les buveurs de maté détendus)

This is B.A. Baby !

Paris, c’est fini, c’est la tête en bas que je tapote ces quelques notes  dans une ville où TOUT, absolument TOUT existe pour me plaire :

BUENOS AIRES.

1. C’est une ville en B au bord de l’eau, critère primordial dans le choix de nos destinations (Barcelone, Bombay où même si l’eau a une drôle de couleur, c’est quand même liquide). Je te vois d’ici, tu es en train de chercher notre futur port d’attache. Tu peux barrer tout de suite Brest et Boulogne sur Mer.

2. Personne n’a l’air ni stressé, ni pressé. Je crois que je n’ai encore vu personne courir (sauf autour d’un lac dans un parc), en revanche j’ai vu un mec remplir son coffre d’une main, l’autre était occupée à tenir le Maté (mais j’y reviendrai).

3. La ville s’étend sur plein de kilomètres avec des trottoirs larges comme ça où la piétonne peut déambuler le nez au vent

4. Il fait beau et chaud presque tout le temps.

5. Il y a des librairies/galeries d’art/théâtres/ trucs de danse/ festivals tous les 5 mètres.

6. Sur les 3 mètres restants on trouve une terrasse de café et même si le café est vaguement dégueu, on s’en fout

7. Les garçons sont jolis. Tu comprends l’importance des terrasses ; pour les regarder passer.

8. Les filles sont jolies aussi et elles ont de gros seins. Sanjay est content, et si Sanjay est content, je suis contente.

9. Tout le monde s’embrasse, tout le temps. Au début quand l’agent immobilier (forcément j’en vois beaucoup en ce moment) te claque ‘une’ bise (ici c’est une seulement) en te passant la main dans le dos, ça étonne. Mais on s’y fait vite. Forcément ça dépend aussi de la gueule du dit agent. Parfois on serre la main en se planquant derrière des us et coutumes exotiques de française loin de son bercail. C’est pratique.

10. L’administration est über Kafkaienne, ça me rappelle le pays des moustachus, et ça m’émeut (et ça fait ressortir la Mrs Patel en moi et je suis toujours contente de la revoir).

11. Le taux de change est fluctuant. Ça m’arrange, personne ne se rend compte que je ne sais pas compter.

12. Il y a des petits challenges quotidiens : aujourd’hui trouver du pain de mie. Va savoir pourquoi le rayon ad’hoc du carrefour a un air de Varsovie 1982 : vide. Demain, il y aura du pain mais plus de yaourts nature, mais ça je m’en fous, j’ai une yaourtière. Alors non seulement je vais pouvoir fabriquer les meilleurs yaourts au monde, mais aussi peut être les vendre. Tu pourras m’appeler Perette.

 13. Il y a du bleu ciel ‘celeste’ partout et surtout dans le ciel.

13. Il y a Ricardo Darin (j’y reviendrai aussi)

 (14, Fonelle et Pénélope sont passées par ici il y a peu ce qui en fait évidemment The place to Be, et puis Britbrit passe en concert en novembre, et puis y’a une version Argentine du Hola!, et puis les films à la télé passent tous en VO, bref, si t’as une envie irrépressible de danser le tango, en mangeant de la côte de Boeuf napée de Dulce de Leche, tu sais ou me trouver).

La bannière :

Je googleimages ‘Argentine’ et je trouve du foot, des jolis garçons, des gros seins, des pingouins, des vaches, un peu de tango, un logo d’apple, ce qui est très étonnant vu que le protectionnisme maladif du gouvernement empêche l’importation des produits hype et d’autres trucs aussi (mais j’y reviendrai). Donc pour rester simple je vous colle du Foot. Y’a les jolis garçons , les embrassades, le bleu ciel, et du foot, flou.

Pour le lectorat masculin, les Dieux du Stade version Porteña (Dieguito, pour le lectorat féminin, n’est pas forcément représentatif du joli garçon cité plus haut, pour celui là, je parlerai peut être de Polo).

EDIT 9 mars: j’ai changé la bannière, j’en avais marre du foot. et puis cette photo c’est vraiment la détente argentine. et surtout c’est Sanjay et moi dans quelques temps.