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Les Uns et les Autres

Face à l’ignorance crasse de certaines de mes camarades blogueuses ou pas, voici un trombinoscope bollywoodiesque, non exhaustif et complètement subjectif. (La mise en page ne veut pas du tout faire ce que je veux cette petite conne).

Hrithik Roshan, ultra bon danseur, fils de Rakesh Roshan, producteur, yeux clairs, nez fin, deux pouces à la main    droite (signe de chance), héros de Kites qui sort vendredi prochain, je suis au bord de l’overdose // Kaho Naa pyaar Hai (2000)

Shah Rukh Khan, demi Dieu, fils de personne, s’est fait tout seul, twitteur professionnel (@iamsrk), meilleur de ami de Karan Johar, LE réalisateur de Bollywood, homo assumé et animateur de Koffee with Karan, talkshaw bollywood. SRK est musulman marié à Gauri, hindoue et fashionista, peut à peu près tout dire et tout faire, on l’aimera toujours //Devdas (2002), Om Shanti Om (2008)

Katrina Kaif, petite parvenue, même pas jolie, anglaise repérée par un réalisateur indien ami de ses parents, parlait pas hindi quand elle est arrivée, s’est tapé Salman Khan, depuis It Girl de la cour de recrée // sais pas j’en ai vu aucun

Kareena Kapoor, la reine des abeilles, fille de Randhir Kapoor, envisage des études de droits à Harvard avant de se mettre au cinéma (genre!) sœur de Karishma, actrice médiocre rangée des voitures. Bebo, c’est son surnom, n’est pas très jolie, pas très classe, pas très bonne actrice, pas très bonne danseuse et complètement refaite. Mais, va savoir,  au royaume de Bollywood, c’est elle la princesse. En plus elle se tape Saif Ali Khan, la conne.  // Jab We Met (2007)

Priyanka Chopra, miss Univers (2000), gentille et gracieuse, je l’aime bien. Se prend pas la tête. Grosse histoire avec Shahid Kapoor au moment de la sortie de Kaminey dans lequel ils jouent tous les deux et plutôt bien en plus. Depuis, c’est fini, mais pas complètement, c’est pas clair // Dostana (2008)

Deepika Padukone, fille d’un joueur de badminton international, grande, gracieuse, gloire à 19 ans avec Om Shanti Om aux cotés de SRK, depuis enchaine les cartons. Petite histoire avec Ranvir Kapoor, ils sont restés très amis //Om Shanti Om (2007) Love Ajj Kal (2009)

Sonam Kapoor, fille d’Anil kapoor, autoproclamée fashionnista, Sanjay Patel est amoureux. Intègre la Dream Team L’Oréal en 2008. Y’a pas que Sanjay Patel qui est amoureux // Delhi 6 (2008)

Aishwarya Rai, belle, mais belle, ex miss Monde (1994),  première actrice indienne membre du jury du festival de Cannes, actrice la mieux payée de Bollywood, Reine de la Dream Team L’Oréal, épouse Abbhishek Bachchan en 2007, depuis plus discrète. A l’affiche de 4 films quand même en 2010 // Devdas (2002)

Abhishek Bachchan, fils d’Amitabh, il a le groove, le style, et la plus belle femme de la planète et en plus il est grand (j’aime les grands).  Il a twitté Sanjay Patel, depuis on a un autel à son effigie à la maison (@jrbachachan) //Dhoom (2004), Dostana (2008)

Amitabh Bachchan, THE KING, il a tourné dans 150 films, Icône, élu superstar du millénaire par la BBC en 1999. Information de dernière minute: Big B vient d’arriver sur Twitter et compte 1 follower de plus par seconde @srbachchan, on est millenium star ou on l’est pas // Sholay (1975) et Don (1978)

Saif Ali Khan, vrai prince indien, sa grand mère était Bégum de Bhopal, ex bad Boy, nouveau rangé, aussi à l’aise dans du Bollywood pur jus que dans des films indé (Being Cyrus – 2006), très amoureux de Kareena Kapoor et donc forcément complètement aveugle // Omkara (2006)

Naseeruddin Shah, l’incarnation du nouveau cool indien. COMEDIEN. Éclectique, et sur productif, il a joué dans 150 films, dirige sa propre compagnie de théâtre, Motley depuis plus de 20 ans, discret et charismatique. Je l’aime // Le Mariage des Moussons (2001), Isqiya (2010).

Ranbir Kapoor, cousin de Kareena Kapoor, acteur de la X generation, ex boy friend de Deepika Padukone, porte des super t shirts dans Wake up Sid, je le pensais un peu agaçant, mais en fait non //Wake Up Sid (2009).

Shahid Kapoor, rien à voir avec Kareena Kapoor, d’ailleurs il se la tape pendant 3 ans. Excellent danseur et belle gueule, il est la star montante du moment. On and Off avec Priyanka Chopra. // Jab We Met (2007), Kaminey (2009)

Vidya Balan, inconnue à la maison avant Isqiya où elle roule une pèle toute sexuelle à Arshad Warsi, ni l’un ni l’autre ne s’en est remis // Isqiya (2010).

Anil Kapoor, père de Sonam Kapoor, roi par intérim de Bollywood dans les années 80 entre le retrait d’Amitabh qui a tenté sa chance en politique,  et l’ascension de SRK. Devient star internationale grâce à Slumdog Millionnaire (AB et SRK ont refusé le rôle), se la pète à mort depuis qu’il a été choisi pour être le méchant dans la dernière saison de 24h. J’ te raconte pas le melon s’il arrive à niquer Jack Bauer une bonne fois pour toutes // Biwi N°1 (1999), Slumdog Millionnaire (2008)

Irfan Khan, s’est fait tout seul après avoir gagné une bourse pour étudier l’art dramatique. Va de galère en galère avant de devenir un des acteurs les plus respectés de la colline // Slumdog Millionnaire (2008).

Kajol, héritière de l’une des famille les plus puissantes du cinéma indien, fait la paire avec SRK, apparemment ils dégagent des étincelles quand ils jouent ensemble. En semi retraite depuis la naissance de son premier enfant, grosse réapparition de 2010 dans My Name Is Khan, justement aux cotés de SRK. Mal maquillée, mais jolis yeux et puis elle a l’air sympa // Kuch Kuch Hota Hai (1999), My Name is Khan (2010).

Bipasha Basu, Bombesque, ex mannequin, se tape, ou se tapait, c’est pas clair, John Abraham. Super gaulée et si tu veux être comme elle, t’as qu’à acheter le DVD Fitness qu’elle a sorti cette année et que Sanjay m’a offert, sympa sanjay. J’ai lu qu’elle était devenu irritable et avait de vrais problèmes d’anger management depuis qu’elle était constamment au régime // Omkara (2006)

Farhan Akhtar, premier de la classe, acteur, réalisateur, scénariste, chanteur, dialoguiste, parolier, animateur télé, bonne gueule, gaulé comme il faut, voix voilée, il a tout bon. Il sera en Espagne pour le tournage du prochain film de sa sœur Zoya, ça tombe bien moi aussi, pas pour le tournage, hein, suis pas encore bollywood star, juste en vacances comme un péquin moyen, mais si je le croise, ça mettra un peu de glitter dans ma paella // Luck By Chance (2009) Karthik calling Karthik (2010)

John Abraham. L’alliance des muscles et des fossettes. Passe beaucoup de temps à soulever des poids et du coup n’a pas trop le temps de penser à autre chose.  Il a en magasin 2 expressions et danse comme un cul. Mais il sauve les bébés phoques et les chiens errants de bombay (PETA India) et vend des shampoings pour Garnier // Dostana (2008)

Konkona Sen Sharma, ovni de la planète glam, actrice intello qui sait choisir ses rôles. Sanjay a réussi à lui faire fredonner du Hubert Félix Thiefaine un soir. Elle ne s’en souvient sûrement pas, mais Sanjay ne chantera plus jamais pareil la fille du coupeur de foin  // Luck By Chance (2009) Mr and Mrs Iyer (2002) Wake Up Sid (2009)

Akshay Kumar, ceinture noir foncé de karaté, notre Jean Claude Van Damme à nous aime surtout les films d’action. Il a tourné plus de 80 films. Traverse le désert en ce moment, il enchaine les bides. A l’affiche de Housefull depuis la semaine dernière qui a l’air de bien marcher, j’espère, il a l’air cool // Blue (2010)

Salman Khan, fils d’un scénariste, il n’est pas arrivé par hasard. Il a des millions de fan qui ont  manifestement des goûts de chiottes. Il y a 10 ans il s’est tapé Aishwarya et apparemment l’a tapé aussi un peu, depuis, il fait briller ses muscles et enchaine les starlettes. la classe. Je ne peux pas dire que du mal, il a créé l’ONG Being Human qu’il mène d’une main de maître. //Kuch Kuch Hota Hai (1998) Veer (2010)

Aamir Khan, un dernier petit Khan pour la route. Aamir est l’intello de la bande, commence jeune dans le business et atteint la gloire avec Lagaan en 2002 qu’il produit et dans lequel il tient le rôle principal. Lagaan est présenté aux Oscars dans la catégorie meilleur film étranger. Malgré ses 45 balais il continue à tenir des rôles de jeune premier. Enormissime Carton  en 2009 avec 3 Idiots qui est, jusqu’à aujourd’hui, le plus grand succès commercial de bollywood et que j’ai toujours pas vu parce que plusieurs mois après sa sortie en salle, il n’est pas encore disponible en DVD (les films en salle ne sont pas sous titrés) // Lagaan (2002) 3 Idiots (2009).

(Si avec toutes ces stars, je ramasse pas un max de visites, je laisse tomber bollywood et pars vivre en Hongrie)

Smart Casual

Il y a quelques semaines (mois ?) le sujet du Bombay Blog traitait de l’élégance indienne. Évidemment à force d’avoir plein de trucs à dire, tu le sais, l’élégance et le glitter, c’est mon rayon, je n’ai rien écrit. Comme j’y pense un peu encore, et que mon cerveau se délite à la vitesse d’une glace miko dans l’aéroport de Chennai, il est temps d’immortaliser mes pensées.

En vrac dans ma tête il y a l’élégance dans la peau de LA femme indienne, drapée dans un sari, bijoutée et coiffée comme pour aller se marier, la tête haute et les hanches fières. Souvent elle porte des pierres le long de la route. Je ne reviendrai pas ici sur la condition de la femme en Inde, c’est un autre débat, on sait tous que c’est la zone et Chouyo le dit beaucoup mieux que moi.

Les mains. J’aime les mains. Elles sont souples, ondulantes, déterminées et toujours gracieuses. Les quatre mains de deux indiennes en pleine conversation dansent un ballet hypnotisant et manucuré que je peux regarder sans jamais me lasser.

Et la mode. Forcément,  j’y pense quand je parle d’élégance.

Le jour, l’indienne friquée aime le bling et n’est pas toujours à la pointe du bon gout, mais en même temps,  chacun ses gouts de chiottes. Elle aime se mouler dans un jean taille 34 fillette, un polo de sa petite nièce rose bombon avec un énorme cheval devant ou derrière (tsss tsss pas de marque), des tongues qui brillent, des lunettes de soleil sur-griffées sur la tête de préférence pour pouvoir tenir en arrière une chevelure satinée et brushinguée à mort. And the Bag ?  The One and Only Kelly of course. Blanc, rose, brun, jaune, couleurs d’été uniquement. T’es pardonnée si t’as juste un Birkin but nothing else please.

Ces observations sont issues d’une recherche empirique sur un échantillon représentatif de ‘ladies who lunch’ dans des restos branchés et des pages ‘socialite’ des magazines de mode chic (ELLE, Vogue, GQ) qu’un gars me vend au carrefour et que je lis dans la voiture, quand justement je me tape 1h et demie de caisse pour aller dans un resto branché. Ma vie est fascinante.

Version nuit, deux écoles : tradi et western. Une seule pensée me vient à l’esprit : « chacun chez soi, et les hippopotames seront bien gardés ».

Tu peux feuilleter les pages des magazines people (mais je l’ai déjà fait pour toi évidemment) et dégueuler des paillettes et des robes de pute. Mais aussi t’extasier devant une princesse en sari, des Nehru jackets qui renvoient le regard charbon de celui qui la porte, des salwar kameez ultra sexys. L’inde est probablement le seul pays au Monde a avoir conservé sa tradition vestimentaire millénaire. Tu nous vois en bigoudènes ?

La star indienne est donc face à un choix cornélien et a beaucoup de mal à se décider. Elle sait qu’elle est sublime dans un sari des mille et une nuits et pourtant elle veut à tout prix se saucissonner dans une mini robe en satin flashy.

Comme partout, y’en a qu’ont rien compris, dans l’ordre Yash et Avanti Birla, Karenna Kapoor et Saif Ali Khan, Salman Khan et Riya Sen,

les autres (y’en a d’autres, mais les Bachchan ont quand même la classe Internationale),

Et Sonam Kapoor, la plus belle, dixit of course Sanjay Patel, qui comme tu le sais, n’a pas un gout de chiottes,  et les experts fashion du pays (10 best dressed Indians).



Ne dansons pas sous la pluie (chap.2)*

J’ai vu un film Bollywood la semaine dernière. Un gros carton critique et commercial.

Pas de danse, pas de pluie, rien.  Un baiser torride, avec la langue, qui fait frétiller les moustaches. Une fille qui se tape un mec, son neveu, bute son mari et ne meurt pas à la fin.

Bollywood change.

Une partie de moi se réjouit de voir enfin des films Indiens à la durée occidentale, aux acteurs justes, à musique kusturicienne, et aux dialogues tarantinesques.

Ishqiya a tout bon. On se marre, on a peur, un peu, y’a du feu et des explosions quand même, y’a de l’amour, du sexe, un méchant avec des dents de travers, une vieille avec une torche et surtout trois acteurs d’enfer. Naseeruddin Shah (le mariage des moussons, entre autres) est l’incarnation du nouveau cool indien. En plus de porter la Kurta /basket comme personne, il incarne tous ses personnages avec une justesse pas fréquente dans nos contrées sauvages. Arshad Warsi et Vidya Balan nous emportent dans leur passion et sont encore tout émus (je l’ai lu dans Filmfare, c’est  dire si c’est fiable) par cette pèle qui marquera sans doute le cinéma indien à tout jamais.

Le réalisateur, Abhishek Chaubey signe là son premier film tout seul, mais après s’être fait les dents sur Omkara (Scénariste et assistant réal), qui laissait déjà entrevoir un changement bollywoodiesque. Même si le film dure 3h et qu’on y voit  encore la Kareena Kapoor en train de balader sa moue boudeuse (c’est à peu près tout ce qu’elle sait faire), Saif ali Khan fait super peur en méchant, Bipasha Basu enflamme la foule avec son beedi et Naseeruddin Shah trône en Duc de Venise. Tu as bien lu, Omkara raconte l’histoire d’Othello.

Ishqiya veut dire Amour en Hindi et j’aime.

Maintenant, une autre partie de moi, tu t’en doutes, reste perplexe devant tous ces changements. Si Bollywood commence à cracher des films comme les nôtres qui fera des films comme les leurs ?

Moi j’aime bien apprendre la choré du film, savoir comment ça va finir des les trois premières minutes, ça me rassure, glousser devant les mimiques exagérées d’un Shah Rukh qui renifle parce que 1. il est alcoolique, 2. il est amoureux, 3. il a le cœur brisé, 4. il est ému par trop de bonheur, 5. on sait pas,  fredonner les chansons qui passent en boucle à la radio et évidemment lire toutes les rumeurs sur le héros, qui vivrait une passion aussi dévorante qu’éphémère avec l’héroïne (dans Filmfare, toujours, source inépuisable de savoir).

Heureusement, quand Bollywood ne fera plus que des films intellectuels et chiants on aura toujours Kollywood et la fraîcheur du cinéma Tamoul.

Ishqiya est un film Indien en Hindi réalisé par le débutant Abhishek Chaubey et produit par Raman Maroo et Vishal Bharadwaj. Il est sorti en Inde le 29 Janvier 2010. Les acteurs principaux sont Arshad Warsi, Vidya Balan, Salman Shahid  et  Naseeruddin Shah.

Ishqiya est disponible en DVD chez Shemaroo, sous-titré en anglais.

* Dansons sous la pluie (Chap. 1)

Bollywood Suicide

J’ai eu 17 minutes.

17 minutes pour regarder par en dessous en essayant de ne pas avoir l’air (l’air de quoi ?), Kareena Kapoor et Saif Ali Khan. Dans une librairie*. Oui je sais c’est incongru pour des stars de Bollywood.

Une toute petite pile de livres me séparait de mon Jude Law à moi. Quelques pages et une rivière de fantasmes : est ce que je vais oser leur demander de poser avec moi pour une photo ? Est ce que cette photo sera le début de ma carrière de Bollywood star ? Est ce qu’il quittera kareena pour moi ?

Ben non.

Le temps d’essayer de me rassembler pour le faire sans en avoir l’air (de quoi déjà?), la librairie avait retrouvé son niveau sonore habituel et une flopée de collégiennes surexcitées passaient la porte pour affronter la déception ultime.

Ils étaient partis.

Moi, je vais juste jeter par la fenêtre mes chaussures qui brillent. Je ne les mérite plus.

* CrossWords. Turner Road. Bandra West.