Paris, c’est fini. C’est la tête en bas que je tapote ces quelques notes dans une ville où TOUT, absolument TOUT existe pour me plaire :
BUENOS AIRES.
1. C’est une ville en B au bord de l’eau, critère primordial dans le choix de nos destinations (Barcelone, Bombay où même si l’eau a une drôle de couleur, c’est quand même liquide). Je te vois d’ici, tu es en train de chercher notre futur port d’attache. Tu peux barrer tout de suite Brest et Boulogne sur Mer.
2. Personne n’a l’air ni stressé, ni pressé. Je crois que je n’ai encore vu personne courir (sauf autour d’un lac dans un parc), en revanche j’ai vu un mec remplir son coffre d’une main, l’autre était occupée à tenir le Maté (mais j’y reviendrai).
3. La ville s’étend sur plein de kilomètres avec des trottoirs larges comme ça où la piétonne peut déambuler le nez au vent
4. Il fait beau et chaud presque tout le temps.
5. Il y a des librairies/galeries d’art/théâtres/ trucs de danse/ festivals tous les 5 mètres.
6. Sur les 3 mètres restants on trouve une terrasse de café et même si le café est vaguement dégueu, on s’en fout
7. Les garçons sont jolis. Tu comprends l’importance des terrasses ; pour les regarder passer.
8. Les filles sont jolies aussi et elles ont de gros seins. Sanjay est content, et si Sanjay est content, je suis contente.
9. Tout le monde s’embrasse, tout le temps. Au début quand l’agent immobilier (forcément j’en vois beaucoup en ce moment) te claque ‘une’ bise (ici c’est une seulement) en te passant la main dans le dos, ça étonne. Mais on s’y fait vite. Forcément ça dépend aussi de la gueule du dit agent. Parfois on serre la main en se planquant derrière des us et coutumes exotiques de française loin de son bercail. C’est pratique.
10. L’administration est über Kafkaienne, ça me rappelle le pays des moustachus, et ça m’émeut (et ça fait ressortir la Mrs Patel en moi et je suis toujours contente de la revoir).
11. Le taux de change est fluctuant. Ca m’arrange, personne ne se rend compte que je ne sais pas compter.
12. Il y a des petits challenges quotidiens : aujourd’hui trouver du pain de mie. Va savoir pourquoi le rayon ad’hoc du carrefour a un air de Varsovie 1982 : vide. Demain, il y aura du pain mais plus de yahourts nature, mais ça je m’en fous, j’ai une yahourtière. Alors non seulement je vais pouvoir fabriquer les meilleurs yahourts au monde, mais aussi peut être les vendre. Tu pourras m’appeler Perette.
13. Il y a Ricardo Darin (j’y reviendrai aussi)